Bilan : Costa Rica, la « Pura Vida ! »

Hop, après près de trois mois à remonter tranquillement de Buenos Aires à Lima, nous avons quitté l’Amérique du Sud pour entamer la dernière partie de notre tour du monde en Amérique Centrale. On attaque par le Costa Rica, petit paradis terrestre de la biodiversité, avec pas moins de 6% de la biodiversité mondiale dans un territoire à peine plus grand que la Suisse. Ce qui nous fait pas moins de 850 espèces d’oiseaux, 12000 sortes de plantes dont 1400 orchidées, 1600 types de poissons, 230 sortes de mammifères et des milliers d’espèces de papillons. Le décor est planté !

 

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Le tourisme est l’un des principaux moteurs économiques du pays, et on le ressent très vite : les prix sont proches de ceux qu’on trouve en Europe, le dollar américain y est aussi bien accepté que la monnaie locale (le colon), les camps de surf poussent comme des champignons et les stations balnéaires avec port pour yachts de milliardaires maillent la côte pacifique. Il faut dire qu’on a fait un sacré saut depuis le Pérou, et qu’on est maintenant très proches des Etats-Unis. Le tourisme change aussi. Moins de backpackers européens, beaucoup plus de familles avec de plus gros moyens ou de jeunes Anglosaxons prêts à faire la fiesta. C’est peut-être aussi la saison qui veut ça, on est en juillet, déjà ! Heureusement, d’ailleurs, que le Costa Rica a opté pour un tourisme nature et éco-responsable (mais pour combien de temps encore ?) parce qu’avec sa population issue quasiment exclusivement d’Europe (ou des Caraïbes), ce territoire n’a conservé que très peu de traces de son passé culturel pré-colombien. Culture culinaire proche de zéro (riz, haricots rouges et poulet frit à gogo !), capitale particulièrement moche et glauque une fois la nuit tombée … Vite, de l’air, du vert !

Après nos quelques jours chez notre nouveau copain Andrès, et après avoir récupéré la maman de Violaine à l’aéroport de San José, ni une ni deux, on file à la découverte de la faune et de la flore locale. On enchaîne les parcs sur la côte Caraïbes, d’abord, puis, chassés par une tempête tropicale, on a sauté côté Pacifique. C’est un spectacle permanent : énormes crocodiles, colibris hyperactifs, paresseux souriants, pélicans majestueux, écureuils féroces, rongeurs « locaux » en tout genre, ratons-laveurs espiègles, singes assurant le spectacle, papillons multicolores, insectes en tout genre, iguanes « dinosauresques », on a des torticolis à force de passer notre temps le nez en l’air.

 

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Vous l’aurez compris, changement de rythme. Après un séjour au Pérou cool cool, on a découvert le Costa Rica sur les chapeaux de roues ! Heureusement, les Costaricains restent sympas et bons enfants, entre culture rastafari sur la côte Caraïbes (l’île la plus proche est la Jamaïque, et ça se ressent) et la « Pura Vida »* dans tout le reste du pays, on ne se sent pas bousculés.

Nos meilleurs spots

On a assez peu fait de restaurants, budget et manque de diversité de la cuisine locale obligent. Et comme tous les hôtels sont équipés d’une cuisine, on s’est remis aux fourneaux. Mais quand même, on a quelques adresses à vous partager :

  • A San José : l’auberge « TripOn Open House ». Dans l’un des (rares) quartiers sympas de San José. C’est loin du centre, mais ce n’est pas plus mal. Hôtel avec cuisine hyper équipée, un espace commun très sympa, des dortoirs et chambres très confortables, et proche de plein de bars et de restos qui ont l’air super top.
  • A San José : le restaurant « Franco ». On y a vraiment très très bien mangé. Service au top, plats « goûtus », et surtout un excellent cookie au chocolat noir et à la fleur de sel ! On en salive encore.
  • A Cahuita : l’hôtel « Cabinas Palmer Makanda ». Chambres proprettes, superbe espace de vie commune propice aux énormes bouffes entre copains, hamacs et plage à deux pas. On n’en demandait pas tant.
  • A Quepos : Les appart’hôtels top qualité de « Mansion Tropical ». Vraiment mignons et proches du centre-ville.
  • A Uvita : le café « Sibu ». Ouf ! Enfin un café proposant autre chose que les mugs de café à l’américaine, le tout dans une ambiance très sympa.
  • A Uvita : le soda ranchito Doña Maria, un petit resto local pas cher et dans lequel on a, une fois n’est pas coutume, très bien mangé ! Tester les fajitas (servies avec des frites maison à la place des habituelles tortillas), elles sont à tomber.

 

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Nos coups de coeur (et de stress)

Côté humain, on a attaqué fort en découvrant la vie locale grâce à la générosité d’Andrès. C’était également vraiment chouette de rencontrer Marguerite & Simon, et Marine & Quentin (alias Pataprout). On a passé ensemble de mémorables soirées autour de délicieux dîners faits maison et de bonnes bières locales. On a également vécu la demi-finale de la coupe du monde tous ensembles. Enfin … sans Marguerite qui, en stress, a préféré faire les 100 pas à l’extérieur du bar durant le match France-Belgique.

 

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Pour la finale, Simon et Marguerite avaient pris un autre chemin, mais on a assisté à la victoire des bleus dans un bar totalement acquis à la cause des Croates … mis à part un camp d’irréductibles gaulois. Explosion de joie au coup de sifflet final !

Côté nature, la découverte de Tortuguero, accessible uniquement en bateau à travers un ensemble de canaux dans une région appelée très justement « la petite Amazonie », nous a tout de suite mis dans le bain : un imposant crocodile de 5m de long nous attendait bien sagement sur le bord du fleuve… Baignade peu recommandée.

On a enchaîné avec le parc national de Cahuita : notre coup de coeur ! C’est l’un des moins chers et sans aucun doute le plus beau que l’on ait vu. La ballade entre jungle et bord de mer est magique. La baignade y est délicieuse et on y voit un nombre fou d’animaux.
Comme il faut bien quelques aléas lors d’un voyage, on a essuyé une belle tempête tropicale. On en rit maintenant mais on a bien stressé lorsque notre hôtel de Manzanillo s’est retrouvé totalement inondé (on n’avait jamais connu la vraie pluie avant en fait), la valise d’Odile (la maman de Violaine) baignant dans 10cm d’eau. Evidemment, le tout fut agrémenté d’une coupure d’électricité généralisée et d’une route barrée par des chutes d’arbres. Résultat : plus aucun bus ne desservant ce cul-de-sac. Heureusement qu’on en rigole après coup.

Côté Pacifique, on s’est émerveillés devant la colonie de aras rouges dans le parc Marina Balleno, pas discrets pour un sou. C’était magique.
Enfin, il faut qu’on vous parle de notre découverte de la superbe initiative du « Jaguar Rescue Center », centre qui récupère tous les animaux sauvages blessés (souvent par la main de l’homme ou par des animaux domestiques…), les soignent et les réintègrent (autant que possible) à la vie sauvage. Une belle équipe de volontaires au service de la Nature.

 

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Le séjour en chiffres

Retour en quelques chiffres clés de notre séjour au Costa Rica.

  • 22 jours sur place
  • 11 villes/villages/parcs nationaux visités
  • 1542 km parcourus (sur un réseau routier moyenâgeux !)
  • 4 types de transports : bus, collectivos (minibus), taxi, bateau.
  • 14 nuits en hôtel, 4 chez l’habitant, 4 en auberge de jeunesse
  • 667.100 CRC (colons) de budget sur le séjour (hors extras), soit 22,9€ par jour et par personne (1€ = 162,55 colons).
  • 30°C en moyenne. Plus frais dans les terres, en altitude. Saison des pluies oblige, il a fait très chaud (et très humide) !

Le Costa Rica ne déçoit pas : les richesses naturelles promises sont bien au rendez-vous. Et le pays prend les choses très au sérieux : programmes de sensibilisation au tri des déchets, encadrement du tourisme autour de la ponte des tortues pour ne pas les déranger, parcs nationaux très bien tenus. Et pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Au Jaguar Rescue Center, nous avons vu des animaux sauvages battus par l’homme, d’autres s’étant électrocutés sur des fils de mauvaise qualité et mal isolés, des paresseux et des perroquets victimes du trafic d’animaux. Enfin, un projet de route permettant de désenclaver Tortuguero est poussé par les autorités nationales afin de booster le tourisme dans cette région … au grand dam de la mangrove et de son écosystème local. Heureusement, les locaux se battent contre ce projet et souhaitent préserver leur havre de paix. Pour combien de temps encore ?


* « Pura Vida » est vraiment l’expression du Costa Rica. On a d’abord cru à un slogan touristique, mais tout le monde l’utilise ici. C’est un « salut », « prends soin de toi », « au revoir » … Bref, incontournable !

7 réflexions sur “Bilan : Costa Rica, la « Pura Vida ! »

  1. Odiletri04 dit :

    Sur une légende de photo au début : s’en mettre plein la panse

    les camps de surf poussent comme des champignons

    région … au grand dam de la mangrove de la mangrove

    Et mon droit à l’image alors !!! 😁

    Bisous >

    J’aime

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